Temps d’écran et développement cognitif de l’enfant

Screenpeace, des solutions durables pour lutter contre la surexposition aux écrans et l'addiction, à Paris - développement cognitif de lenfant

Janvier 2019 – Lien vers l’étude Problématique Des temps d’écrans prolongés ont-ils un impact négatif sur le développement cognitif de l’enfant ? Méthodologie Cette étude longitudinale a été réalisée sur une cohorte de 2441 enfants et les capacités cognitives sont évaluées avec le test ASQ. Résultats et conclusions L’étude montre que l’augmentation du temps d’écran chez les enfants âgés de 24 et de 36 mois est corrélée à une baisse des performances cognitives, à respectivement 36 et 60 mois. La réciproque n’est pas observée : de faibles performances dans le champ cognitif à 24 et 36 mois n’entraîne pas une hausse du temps d’écran à respectivement 36 et 60 mois. Des temps d’écran excessifs chez l’enfant peuvent nuire à sa capacité à se développer de façon optimale. Il est recommandé que les pédiatres et les professionnels médicaux aident les parents à adapter le temps d’exposition aux écrans de leurs enfants et les informent des conséquences potentielles d’une surexposition. Étude réalisée par :  Sheri Madigan, PhD; Dillon Browne, PhD; Nicole Racine, PhD; et al Camille Mori, BA; Suzanne Tough, PhD

Télévision dans la chambre de l’enfant et développement bio-psycho-social

Screenpeace, des solutions durables pour lutter contre la surexposition aux écrans et l'addiction, à Paris - développement bio-psycho-social

Canada – Décembre 2018 – Lien vers l’étude Problématique Déterminer si la présence d’une télévision dans la chambre d’un enfant avant sa scolarisation entraîne des risques sur la santé mentale et physique et sur les relations sociales à l’adolescence. Méthodologie Cette étude longitudinale a étudié une cohorte de 907 filles et 952 garçons au Quebec. Elle met en parallèle la présence d’une télévision dans la chambre de l’enfant à l’âge de 4 ans avec les données sur le développement de l’enfant à 12-13 ans. Résultats Au-delà des facteurs individuels et familiaux préexistants, la présence d’une télévision dans la chambre à l’âge de 4 ans entraîne à 12 ans : • Un plus grand IMC • De plus mauvaises habitudes alimentaires • Des troubles émotionnels plus forts • Des symptômes dépressifs • De la victimisation • Des agressions physiques • De plus faibles capacités sociales Étude réalisée par :  Linda S. Pagani, Marie Josée Harbec, Tracie A. Barnett

Temps d’écran et mal-être psychologique chez les enfants et les adolescents

Screenpeace, des solutions durables pour lutter contre la surexposition aux écrans et l'addiction, à Paris - mal-être psychologique enfants et adolescents

USA – Décembre 2018 – Lien vers l’étude Problématique Déterminer si les limitations du temps d’écran préconisées par certaines organisations médicales sont pertinentes. Méthodologie Cette étude américaine a été menée en 2016 auprès d’une cohorte de 40 337 enfants âgés de 2 à 17 ans sélectionnés aléatoirement. Résultats et conclusions A partir d’une heure par jour, chaque heure supplémentaire devant un écran est associée à : un mal-être psychologique, un manque de curiosité, un manque de self-control, une plus grande distractabilité, des difficultés à se faire des amis, une instabilité émotionnelle, des difficultés à mener une tâche à son terme. Parmi les 14-17 ans, les gros consommateurs d’écrans (plus de 7 heures par jour) ont deux fois plus de risques de développer de l’anxiété ou une dépression. Une consommation modérée d’écrans (environ 4h par jour) est également associée à un certain mal-être psychologique. A l’inverse, les enfants qui consomment moins d’une heure d’écran par jour ont les même résultats que ceux qui n’en consomment pas du tout. Les tout-petits surexposés sont deux fois plus susceptibles de s’énerver rapidement et ont davantage de mal à se calmer une fois excités. Toutes les corrélations entre temps d’écran et mal-êtres psychologiques sont plus marquées chez les adolescents que chez les enfants. Étude réalisée par :  Jean M.Twenge, W. Keith Campbell

Temps d’écrans chez les – de 3 ans et symptômes similaires à ceux des TSA

Screenpeace, des solutions durables pour lutter contre la surexposition aux écrans et l'addiction, à Paris - Temps décrans enfant moins de 3 ans

Roumanie – 2018 Problématique Déterminer l’impact de la surexposition virtuelle chez des enfants diagnostiqués avec un TSA. Méthodologie Cette étude longitudinale, conduite entre 2012 et 2017 dans deux centres d’accueil spécialisés en Roumanie, porte sur 62 enfants de 0 à 3 ans diagnostiqués autistes. Elle compare deux groupes distincts, l’un dont la consommation d’écrans dépassait 4 heures par jour et l’autre pas. L’évaluation des troubles se fait par des mesures de coefficients de développement et des tests de QI (« QD/IQ »). Résultats et conclusions La consommation excessive d’écrans entre 0 et 3 ans, cumulable avec une prédisposition génétique, peut produire une structure neuro-cognitive similaire à celle des enfants atteints de TSA, affectant les structures cérébrales sur le long terme, par l’influence de facteurs épigénétiques. La privation sensori-motrice et socio-affective engendrée par une consommation excessive d’écrans (>4H/jour) peut entraîner des comportements et des caractéristiques similaires aux TSA. A la suite de cette étude, nous définissons cette forme d’autisme « Autisme Virtuel ». Étude réalisée par :  Marius Teodor Zamfir, Clinical psychologist, mrd « Spiru Haret » University

Troubles de l’attachement et exposition précoce aux écrans

Screenpeace, des solutions durables pour lutter contre la surexposition aux écrans et l'addiction, à Paris - Troubles de l'attachement

Japon – Août 2018 Problématique De nombreuses études ont fait état des effets néfastes de l’exposition des enfants aux médias. On compte parmi ces effets des retards du développement cognitif, de l’hyperactivité et des troubles de l’attention. Les symptômes de ces enfants imitent parfois les troubles du spectre autistique (TSA). Cette étude se penche sur le cas d’un garçon exposé aux écrans précocement qui a été diagnostiqué d’un trouble de l’attachement. Méthodologie Ce garçon unique né à terme de parents japonais se développe normalement jusqu’à l’âge de 18 mois. A l’âge de 5 ans ses parents remarquent que parfois il ne réagit pas. On pose le diagnostic d’épilepsie frontale sur le tracé EEG et les signes d’épilepsie disparaissent après trois mois de traitement par Dépakine. Mais, en plus de l’épilepsie, il souffre d’autres problèmes de comportement qui rappellent les symptômes du TSA : l’enfant est incapable d’établir un contact visuel, est hyperactif, a des retards de langage, ne répond à aucune question, ses seules paroles compréhensibles sont de répéter ce qu’il entend sur les écrans. Son score de 37 au test « Childhood Autism Rating Scale » (CARS) le place dans le groupe « autisme sévère ». Le traitement mis en place consiste à le soustraire à tout contact avec les écrans et à encourager les parents à le faire jouer d’une autre manière (pâte à modeler, faire des chatouilles, courir après son père dans le parc, etc…). Résultats et conclusions Après deux semaines sans écran, le jeune garçon est capable d’établir un contact visuel, raconte comment il joue avec ses parents, parvient à écouter les autres et à s’asseoir tranquillement. Après deux mois sans écrans, son score de CARS passe à 26,5 ce qui le place dans le groupe non-autiste (score normal inférieur à 29). L’exposition précoce aux écrans peut affecter les relations parents/enfants et donc l’attachement, avec le risque de développer une variété de troubles des relations sociales et du comportement dont les symptômes ressemblent à l’autisme. Il est important de reconnaitre ces symptômes pour poser un diagnostic correct et offrir une prise en charge adaptée en vue de modifier de façon significative les symptômes en un temps relativement court. Étude réalisée par :  Yurika Numata-Uematsua, Hiroyuki Yokoyamab, Hiroki Satoa, Wakaba Endoa, Mitsugu Uematsua, Chieko Naraa, Shigeo Kurea Chonchaiya, Prapasri Nuntnarumit, Chandhita Pruksananonda

Un usage quotidien des écrans interactifs nuit au sommeil de l’enfant

Screenpeace, des solutions durables pour lutter contre la surexposition aux écrans et l'addiction, à Paris - écrans interactifs nuit au sommeil de l'enfant

Royaume-Uni – Avril 2017 – Lien vers l’étude Problématique Déterminer si la fréquence d’usage des écrans interactifs impacte le sommeil des enfants entre 6 et 36 mois. Méthodologie Une enquête en ligne a été menée au Royaume-Uni auprès de 715 parents pour réunir des données quant au temps d’écran (télévision et usage d’écrans interactifs) et au sommeil (temps de sommeil le jour et la nuit, endormissement, nombre de réveils pendant la nuit) de leur enfant. Résultats Il existe une corrélation négative entre l’usage d’écrans tactiles et la durée de sommeil la nuit et de sommeil le jour. Lorsqu’on étudie le temps de sommeil global (jour et nuit), la corrélation reste identique. Sur une échelle quotidienne, chaque heure supplémentaire d’écran tactile réduit de 15,6 minutes le sommeil de l’enfant. De plus, il existe une corrélation positive entre l’usage d’écran interactif et le temps d’endormissement. En revanche, aucune corrélation n’a été observée entre le temps d’écran tactile et le nombre de réveils par nuit. Étude réalisée par :  Celeste H.M. Cheung, Rachael Bedford, Irati R. Saez De Urabain, Annette Karmiloff-Smith, Tim J. Smith

Méta-analyse des effets des écrans sur le sommeil

Screenpeace, des solutions durables pour lutter contre la surexposition aux écrans et l'addiction, à Paris - effets des écrans sur le sommeil

Mondial – Décembre 2016 – Lien vers l’étude Problématique Le sommeil est indispensable au bon développement bio-psycho-social de l’enfant. Désormais omniprésents, les écrans impactent-ils la qualité et la quantité de sommeil de l’enfant? Méthodologie Au sein de 12 bases de données, 20 études sur 467 ont été retenues pour leur qualité afin de construire cette analyse. Elles s’intéressent au global à 125 198 enfants de 6 à 19 ans sur quatre continents. Résultats Il existe une forte corrélation positive entre l’usage d’écrans mobiles au coucher et : • Une quantité insuffisante de sommeil • Une dégradation de la qualité du sommeil • Une augmentation des endormissements pendant la journée Ces corrélations existent également lorsque l’écran est présent dans la chambre à coucher sans que l’enfant ne l’utilise. Étude réalisée par :  Ben Carter, Philippa Rees, Lauren Hale, Darsharna Bhattacharjee, Mandar Paradkar

Exposition précoce aux écrans et développement de symptômes autistiques

Screenpeace, des solutions durables pour lutter contre la surexposition aux écrans et l'addiction, à Paris - exposition aux écrans et autisme

USA – 2017 Contexte Le taux d’autisme a augmenté et seulement 50% des facteurs de risques seraient génétiques. Ces dernières années, la télévision et les écrans de manière générale se sont développés dans l’environnement de l’enfant, alors qu’en parallèle de plus en plus d’enfants sont diagnostiqués avec des TSA. Parmi eux, nombreux sont ceux qui passent de nombreuses heures devant les écrans. Problématique Nous posons l’hypothèse qu’une exposition accrue aux écrans entre 0 et 2 ans est prédictive d’un plus grand risque de développer un TSA, tandis que lorsque les interactions parents / enfants sont plus nombreuses (ex : jouer avec son enfant, lui lire des histoires), les symptômes de TSA à l’âge de 2 ans tendent à diminuer. Méthodologie Cette étude longitudinale porte sur 2181 enfants (51% de sexe masculin). Les données récoltées proviennent des archives du NCS (National Children’s Study), dans lesquelles 5608 enfants et leurs parents ont participé à des enquêtes de terrain dès la préconception de l’enfant jusqu’à ses 42 mois. Dans cette étude, seuls les enfants dont les parents avaient mentionné des TSA (M-CHAT : Modified Checklist for Autism in Toddlers) ont été inclus. Résultats Les activités favorisant l’interaction humaine comme la lecture et le jeu avec des jouets non-numériques à 12 mois réduisent les risques de développer des symptômes du TSA. Une exposition prolongée aux écrans à 12 et 18 mois prédispose à des symptômes accrus du TSA à l’âge de 2 ans. Le développement de symptômes du TSA est également favorisé par les naissances prématurées, des revenus peu élevés et une nourrice n’ayant pas la même langue maternelle. Parmi ces derniers facteurs de risques, les deux derniers sont souvent associés à une forte exposition aux écrans et peu de lecture. Étude réalisée par :  Karen F Heffler, Danielle M Sienko, Kathleen A McCann, David S Bennett

L’autorégulation de l’enfant et l’exposition précoce aux écrans

Screenpeace, des solutions durables pour lutter contre la surexposition aux écrans et l'addiction, à Paris - autorégulation de l'enfant

USA – Mai 2014 – Lien vers l’étude Problématique Examiner les liens possibles entre les capacités d’autorégulation des jeunes enfants et l’exposition aux écrans (TV et Vidéo) à l’âge de 2 ans. L’hypothèse est que les enfants ayant des difficultés à s’autoréguler consomment davantage de vidéos, probablement en mimétisme de leurs parents. Méthodologie Cette étude longitudinale a été réalisée auprès d’une cohorte de 7450 enfants dans leur petite enfance. Lorsque les enfants atteignaient 9 mois et 2 ans, leurs parents répondaient à un questionnaire sur la capacité d’autorégulation : « Infant Toddler Symptom Checklist ». Résultats et conclusions Les enfants regardent en moyenne 2,3 heures de vidéo par jour à 2 ans. Ceux avec des capacités d’autorégulation faibles regardent les écrans environ 0.23 heures en plus par jour que ceux capables de s’autoréguler. Cette corrélation écran / autorégulation est légèrement plus marquée dans les foyers anglophones et CSP-. En conclusion, les problèmes d’autorégulation pendant la petite enfance sont associés à la surexposition médiatique, même après vérification d’autres facteurs risques. Une meilleure compréhension de cette causalité peut aider les parents à réduire le temps d’écran de leurs enfants. Étude réalisée par :  Jenny S. Radesky, MD; Michael Silverstein, MD, MPH; Barry Zuckerman, MD; and Dimitri A. Christakis, MD, MPH

L’histoire de Théo, 3 ans (France)

Screenpeace, des solutions durables pour lutter contre la surexposition aux écrans et l'addiction, à Paris - L'histoire de Théo France

Théo est né en octobre 2015, il est scolarisé en PS dans un village du Centre. Début octobre, son enseignante rédige une demande d’aide au RASED (réseau d’aides spécialisées aux élèves en difficulté). Les observations qu’elle relate lui font penser à de l’autisme. Elle a conseillé aux parents de monter un dossier à la MDPH (Maisons Départementales des Personnes Handicapées) pour demander une AVS et une équipe éducative est prévue pour mi-octobre. Demande d’aide au RASED octobre 2018 : « Théo court, crie, tape, jette des objets à travers la classe, renverse les caisses de matériel, pousse les tables…. Il ne mobilise pas son attention, n’écoute rien. Il porte tous les objets à sa bouche : matériel de construction, paire de ciseaux, éponge gorgée d’eau, sable… Il ne supporte pas la frustration : il crie, geint, monte sur les chaises et se met en danger. Il se cache dans l’armoire, se met dans les toilettes des adultes dans le noir. Il ne participe pas aux jeux collectifs en salle de motricité. Il semble ne pas ressentir la douleur et refuse de voir l’adulte si il se cogne. Il ne regarde pas dans les yeux et fuit le regard. Il fait de l’écholalie : si on lui dit : « Bonjour Théo», il répond : « Bonjour Théo ». Il connaît les couleurs, des animaux de la ferme, des animaux sauvages, des outils de bricolage, des prénoms de camarades. Il peut réussir certaines activités en présence de l’adulte ». Premier entretien avec la maman et Théo, octobre 2018 : Devant l’urgence de la situation, un rendez-vous psychologique est proposé à la demande de la maman. La maman décrit les difficultés de Théo décrites par l’école et reconnaît qu’il a le même comportement à la maison. La maman s’inquiète beaucoup. Théo tombe beaucoup, il est très actif, ouvre tout le temps les portes, les lumières, casse beaucoup… Théo est le premier et seul enfant du couple. La maman a pris un congé parental jusqu’à l’entrée en PS. L’accouchement a été difficile par césarienne en urgence. Théo avait le cordon autour du coup mais il n’y a pas eu de souffrance fœtale. Il n’a pas été allaité. Nourri au biberon, il mangeait et se développait bien. Il a refusé les morceaux. Il a marché vers 16 mois, faisait beaucoup de 4 pattes. Bébé, il jouait bien tout seul. A partir du moment où il se met à marcher, il touche à tout, déplace tout, n’écoute pas. A 22 mois, il fait des convulsions et il est hospitalisé une semaine. Il dort bien de 20 h à 7h30. Il est propre le jour mais pas la nuit. L’apprentissage a été long : il a été propre 15 jours avant l’entrée à l’école. A la maison, il faut tout le temps l’avoir à l’œil. Il monopolise l’adulte. Théo est décrit comme un enfant câlin. Quand il est puni, il va au coin. La maman dit ne pas céder. Ce qui le calme ? Les dessins animés. S’il est puni de dessins animés ? Ça lui fait quelque chose mais sans que ça améliore son comportement. Quand les parents regardent les informations il est dans la pièce. La maman dit qu’il n’a pas de tablette et ne prend pas son téléphone. Pendant l’entretien, Théo plonge la main dans le sac de sa mère et en retire le téléphone qu’il allume en un éclair… J’émets l’hypothèse que l’exposition aux écrans est minimisé par la maman. J’observe Théo avec sa maman et je communique avec lui par le jeu. Il m’apporte des petites voitures et nous jouons ensemble : il prend plaisir à cet échange, émet des sons que je répète en faisant rouler les petites voitures… Je vois que l’on peut entrer en relation avec lui et qu’il prend plaisir à interagir, qu’il est en demande d’interaction avec moi. J’encourage la maman à beaucoup jouer avec son fils en commentant tout ce qu’elle fait avec lui, de lui lire des histoires, de le promener en mettant des mots sur tout ce qu’ils voient et de réduire drastiquement les écrans. Je lui donne ma fiche de conseils par rapport aux écrans. La maman semble comprendre l’impact des écrans et dit qu’elle va essayer de limiter le plus possible. Je lui demande de ne plus donner son smartphone et de limiter à ½ heure par jour la télévision en privilégiant les DVD adaptés aux jeunes enfants (ex : petit ours brun). Observation en classe en octobre 2018 : A l’accueil, Théo pleure quand sa maman part. Il se calme 5/10 minutes après. Les habitudes de classe sont encore étrangères à Théo (rangement, activités, temps de regroupement…). Il circule en classe, la traverse en courant, peut renverser des tiroirs d’activités… Il ne parle pas, ne communique pas, il est isolé par rapport au groupe. L’enseignante est persuadée qu’il est autiste et voudrait que la famille monte un dossier à la MDPH pour demander une AVS. Elle n’arrive pas à gérer Théo qui perturbe tout le groupe classe (PS/MS). L’ATSEM dont le fils est autiste reconnaît les caractéristiques de l’autisme infantile. Je tente de nuancer leur « diagnostic » et d’expliquer comment faire avec Théo en classe pour le gérer. Entretien avec la maman après l’observation en classe : Je lui décris le comportement de Théo et commence à lui expliquer que de mon point de vue il n’est sans doute pas autiste. Par contre le retard de développement est important. Je lui réexplique qu’il va falloir beaucoup le stimuler dans des situations de jeux : interactions, langage, communication… La maman me confie qu’elle ne supporte pas que le ménage ne soit pas fait, que Théo touche aux robinets, qu’il joue avec l’eau, le sable, la terre… Elle appelle ces moments : bêtises…Je lui explique qu’il a besoin de faire des expériences et de « découvrir le monde ». Les écrans permettent à cette maman d’éviter que Théo ne fasse ces bêtises. Elle reconnaît que Théo a passé l’été dernier à regarder des vidéos sur les téléphones de toute la famille et des amis pendant les vacances. Je tente de lui expliquer que les enfants … Lire la suite