Télévision dans la chambre de l’enfant et développement bio-psycho-social

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Canada – Décembre 2018 – Lien vers l’étude Problématique Déterminer si la présence d’une télévision dans la chambre d’un enfant avant sa scolarisation entraîne des risques sur la santé mentale et physique et sur les relations sociales à l’adolescence. Méthodologie Cette étude longitudinale a étudié une cohorte de 907 filles et 952 garçons au Quebec. Elle met en parallèle la présence d’une télévision dans la chambre de l’enfant à l’âge de 4 ans avec les données sur le développement de l’enfant à 12-13 ans. Résultats Au-delà des facteurs individuels et familiaux préexistants, la présence d’une télévision dans la chambre à l’âge de 4 ans entraîne à 12 ans : • Un plus grand IMC • De plus mauvaises habitudes alimentaires • Des troubles émotionnels plus forts • Des symptômes dépressifs • De la victimisation • Des agressions physiques • De plus faibles capacités sociales Étude réalisée par :  Linda S. Pagani, Marie Josée Harbec, Tracie A. Barnett

Temps d’écran et mal-être psychologique chez les enfants et les adolescents

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USA – Décembre 2018 – Lien vers l’étude Problématique Déterminer si les limitations du temps d’écran préconisées par certaines organisations médicales sont pertinentes. Méthodologie Cette étude américaine a été menée en 2016 auprès d’une cohorte de 40 337 enfants âgés de 2 à 17 ans sélectionnés aléatoirement. Résultats et conclusions A partir d’une heure par jour, chaque heure supplémentaire devant un écran est associée à : un mal-être psychologique, un manque de curiosité, un manque de self-control, une plus grande distractabilité, des difficultés à se faire des amis, une instabilité émotionnelle, des difficultés à mener une tâche à son terme. Parmi les 14-17 ans, les gros consommateurs d’écrans (plus de 7 heures par jour) ont deux fois plus de risques de développer de l’anxiété ou une dépression. Une consommation modérée d’écrans (environ 4h par jour) est également associée à un certain mal-être psychologique. A l’inverse, les enfants qui consomment moins d’une heure d’écran par jour ont les même résultats que ceux qui n’en consomment pas du tout. Les tout-petits surexposés sont deux fois plus susceptibles de s’énerver rapidement et ont davantage de mal à se calmer une fois excités. Toutes les corrélations entre temps d’écran et mal-êtres psychologiques sont plus marquées chez les adolescents que chez les enfants. Étude réalisée par :  Jean M.Twenge, W. Keith Campbell

Temps d’écrans chez les – de 3 ans et symptômes similaires à ceux des TSA

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Roumanie – 2018 Problématique Déterminer l’impact de la surexposition virtuelle chez des enfants diagnostiqués avec un TSA. Méthodologie Cette étude longitudinale, conduite entre 2012 et 2017 dans deux centres d’accueil spécialisés en Roumanie, porte sur 62 enfants de 0 à 3 ans diagnostiqués autistes. Elle compare deux groupes distincts, l’un dont la consommation d’écrans dépassait 4 heures par jour et l’autre pas. L’évaluation des troubles se fait par des mesures de coefficients de développement et des tests de QI (« QD/IQ »). Résultats et conclusions La consommation excessive d’écrans entre 0 et 3 ans, cumulable avec une prédisposition génétique, peut produire une structure neuro-cognitive similaire à celle des enfants atteints de TSA, affectant les structures cérébrales sur le long terme, par l’influence de facteurs épigénétiques. La privation sensori-motrice et socio-affective engendrée par une consommation excessive d’écrans (>4H/jour) peut entraîner des comportements et des caractéristiques similaires aux TSA. A la suite de cette étude, nous définissons cette forme d’autisme « Autisme Virtuel ». Étude réalisée par :  Marius Teodor Zamfir, Clinical psychologist, mrd « Spiru Haret » University

Troubles de l’attachement et exposition précoce aux écrans

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Japon – Août 2018 Problématique De nombreuses études ont fait état des effets néfastes de l’exposition des enfants aux médias. On compte parmi ces effets des retards du développement cognitif, de l’hyperactivité et des troubles de l’attention. Les symptômes de ces enfants imitent parfois les troubles du spectre autistique (TSA). Cette étude se penche sur le cas d’un garçon exposé aux écrans précocement qui a été diagnostiqué d’un trouble de l’attachement. Méthodologie Ce garçon unique né à terme de parents japonais se développe normalement jusqu’à l’âge de 18 mois. A l’âge de 5 ans ses parents remarquent que parfois il ne réagit pas. On pose le diagnostic d’épilepsie frontale sur le tracé EEG et les signes d’épilepsie disparaissent après trois mois de traitement par Dépakine. Mais, en plus de l’épilepsie, il souffre d’autres problèmes de comportement qui rappellent les symptômes du TSA : l’enfant est incapable d’établir un contact visuel, est hyperactif, a des retards de langage, ne répond à aucune question, ses seules paroles compréhensibles sont de répéter ce qu’il entend sur les écrans. Son score de 37 au test « Childhood Autism Rating Scale » (CARS) le place dans le groupe « autisme sévère ». Le traitement mis en place consiste à le soustraire à tout contact avec les écrans et à encourager les parents à le faire jouer d’une autre manière (pâte à modeler, faire des chatouilles, courir après son père dans le parc, etc…). Résultats et conclusions Après deux semaines sans écran, le jeune garçon est capable d’établir un contact visuel, raconte comment il joue avec ses parents, parvient à écouter les autres et à s’asseoir tranquillement. Après deux mois sans écrans, son score de CARS passe à 26,5 ce qui le place dans le groupe non-autiste (score normal inférieur à 29). L’exposition précoce aux écrans peut affecter les relations parents/enfants et donc l’attachement, avec le risque de développer une variété de troubles des relations sociales et du comportement dont les symptômes ressemblent à l’autisme. Il est important de reconnaitre ces symptômes pour poser un diagnostic correct et offrir une prise en charge adaptée en vue de modifier de façon significative les symptômes en un temps relativement court. Étude réalisée par :  Yurika Numata-Uematsua, Hiroyuki Yokoyamab, Hiroki Satoa, Wakaba Endoa, Mitsugu Uematsua, Chieko Naraa, Shigeo Kurea Chonchaiya, Prapasri Nuntnarumit, Chandhita Pruksananonda

Un usage quotidien des écrans interactifs nuit au sommeil de l’enfant

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Royaume-Uni – Avril 2017 – Lien vers l’étude Problématique Déterminer si la fréquence d’usage des écrans interactifs impacte le sommeil des enfants entre 6 et 36 mois. Méthodologie Une enquête en ligne a été menée au Royaume-Uni auprès de 715 parents pour réunir des données quant au temps d’écran (télévision et usage d’écrans interactifs) et au sommeil (temps de sommeil le jour et la nuit, endormissement, nombre de réveils pendant la nuit) de leur enfant. Résultats Il existe une corrélation négative entre l’usage d’écrans tactiles et la durée de sommeil la nuit et de sommeil le jour. Lorsqu’on étudie le temps de sommeil global (jour et nuit), la corrélation reste identique. Sur une échelle quotidienne, chaque heure supplémentaire d’écran tactile réduit de 15,6 minutes le sommeil de l’enfant. De plus, il existe une corrélation positive entre l’usage d’écran interactif et le temps d’endormissement. En revanche, aucune corrélation n’a été observée entre le temps d’écran tactile et le nombre de réveils par nuit. Étude réalisée par :  Celeste H.M. Cheung, Rachael Bedford, Irati R. Saez De Urabain, Annette Karmiloff-Smith, Tim J. Smith

Méta-analyse des effets des écrans sur le sommeil

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Mondial – Décembre 2016 – Lien vers l’étude Problématique Le sommeil est indispensable au bon développement bio-psycho-social de l’enfant. Désormais omniprésents, les écrans impactent-ils la qualité et la quantité de sommeil de l’enfant? Méthodologie Au sein de 12 bases de données, 20 études sur 467 ont été retenues pour leur qualité afin de construire cette analyse. Elles s’intéressent au global à 125 198 enfants de 6 à 19 ans sur quatre continents. Résultats Il existe une forte corrélation positive entre l’usage d’écrans mobiles au coucher et : • Une quantité insuffisante de sommeil • Une dégradation de la qualité du sommeil • Une augmentation des endormissements pendant la journée Ces corrélations existent également lorsque l’écran est présent dans la chambre à coucher sans que l’enfant ne l’utilise. Étude réalisée par :  Ben Carter, Philippa Rees, Lauren Hale, Darsharna Bhattacharjee, Mandar Paradkar

Exposition précoce aux écrans et développement de symptômes autistiques

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USA – 2017 Contexte Le taux d’autisme a augmenté et seulement 50% des facteurs de risques seraient génétiques. Ces dernières années, la télévision et les écrans de manière générale se sont développés dans l’environnement de l’enfant, alors qu’en parallèle de plus en plus d’enfants sont diagnostiqués avec des TSA. Parmi eux, nombreux sont ceux qui passent de nombreuses heures devant les écrans. Problématique Nous posons l’hypothèse qu’une exposition accrue aux écrans entre 0 et 2 ans est prédictive d’un plus grand risque de développer un TSA, tandis que lorsque les interactions parents / enfants sont plus nombreuses (ex : jouer avec son enfant, lui lire des histoires), les symptômes de TSA à l’âge de 2 ans tendent à diminuer. Méthodologie Cette étude longitudinale porte sur 2181 enfants (51% de sexe masculin). Les données récoltées proviennent des archives du NCS (National Children’s Study), dans lesquelles 5608 enfants et leurs parents ont participé à des enquêtes de terrain dès la préconception de l’enfant jusqu’à ses 42 mois. Dans cette étude, seuls les enfants dont les parents avaient mentionné des TSA (M-CHAT : Modified Checklist for Autism in Toddlers) ont été inclus. Résultats Les activités favorisant l’interaction humaine comme la lecture et le jeu avec des jouets non-numériques à 12 mois réduisent les risques de développer des symptômes du TSA. Une exposition prolongée aux écrans à 12 et 18 mois prédispose à des symptômes accrus du TSA à l’âge de 2 ans. Le développement de symptômes du TSA est également favorisé par les naissances prématurées, des revenus peu élevés et une nourrice n’ayant pas la même langue maternelle. Parmi ces derniers facteurs de risques, les deux derniers sont souvent associés à une forte exposition aux écrans et peu de lecture. Étude réalisée par :  Karen F Heffler, Danielle M Sienko, Kathleen A McCann, David S Bennett

L’autorégulation de l’enfant et l’exposition précoce aux écrans

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USA – Mai 2014 – Lien vers l’étude Problématique Examiner les liens possibles entre les capacités d’autorégulation des jeunes enfants et l’exposition aux écrans (TV et Vidéo) à l’âge de 2 ans. L’hypothèse est que les enfants ayant des difficultés à s’autoréguler consomment davantage de vidéos, probablement en mimétisme de leurs parents. Méthodologie Cette étude longitudinale a été réalisée auprès d’une cohorte de 7450 enfants dans leur petite enfance. Lorsque les enfants atteignaient 9 mois et 2 ans, leurs parents répondaient à un questionnaire sur la capacité d’autorégulation : « Infant Toddler Symptom Checklist ». Résultats et conclusions Les enfants regardent en moyenne 2,3 heures de vidéo par jour à 2 ans. Ceux avec des capacités d’autorégulation faibles regardent les écrans environ 0.23 heures en plus par jour que ceux capables de s’autoréguler. Cette corrélation écran / autorégulation est légèrement plus marquée dans les foyers anglophones et CSP-. En conclusion, les problèmes d’autorégulation pendant la petite enfance sont associés à la surexposition médiatique, même après vérification d’autres facteurs risques. Une meilleure compréhension de cette causalité peut aider les parents à réduire le temps d’écran de leurs enfants. Étude réalisée par :  Jenny S. Radesky, MD; Michael Silverstein, MD, MPH; Barry Zuckerman, MD; and Dimitri A. Christakis, MD, MPH

Temps de télévision : enfants atteints de TSA vs enfants témoins

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Thaïlande – Janvier 2011 Par Weerasak Chonchaiya, Prapasri Nuntnarumit, Chandhita Pruksananonda Problématique Déterminer les impacts de la consommation de télévision chez des enfants atteints de TSA, en les comparant avec des enfants se développant normalement et avec des enfants avec des retards de langage. Méthodologie Cette étude porte sur 54 enfants atteints de TSA et deux groupes témoins : 84 enfants sains pour le groupe contrôle et 56 enfants avec des retards de langage proches de ceux observés chez les enfants atteints de TSA. Les principales mesures comprennent : l’âge de première exposition à la télévision, la fréquence d’exposition, le type de programme regardé et la présence ou non d’un adulte à côté. Résultats et conclusions Les enfants atteints de TSA commencent à regarder la télévision plus précocement que le groupe contrôle : 6 mois vs 12 mois. Les enfants atteints de TSA passent davantage de temps à regarder la télévision que les autres : entre 2,69H/jour et 6,51H/jour – vs 1,15 à 4,95H/jour pour les enfants avec un retard de langage ; – vs 0,85 à 3,27H/jour pour les enfants du groupe contrôle. Les personnes atteintes de TSA semblaient regarder plus d’émissions pour adultes que le groupe contrôle, et elles étaient moins susceptibles de regarder la télévision en présence d’un adulte que les deux groupes témoins. Le temps d’exposition aux écrans est plus élevé et l’âge de début de cette exposition est plus précoce chez les enfants souffrant d’autisme que chez les autres enfants.

Exposition aux écrans chez l’enfant et développement du tout-petit

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USA – Décembre 2010 – Lien vers l’étude Par Suzy Tomopoulos, MD; Benard P. Dreyer, MD; Samantha Berkule, PhD; et al Problématique Déterminer si la durée passée devant un écran et la nature du contenu regardé à l’âge de 6 mois ont des effets sur le développement cognitif et du langage de l’enfant lorsqu’il atteint 14 mois. Méthodologie Cette étude longitudinale a été menée dans un hôpital public en zone urbaine auprès de 259 mères de CSP- et leur(s) jeune(s) enfant(s). Résultats Sur 259 enfants, 249 (96.1%) ont été exposés aux écrans à l’âge de 6 mois pour une durée minimale de 2 heures par jour. Trois types de contenus ont été testés : divertissant, éducatif, inadapté à l’âge. Les analyses ajustées et non ajustées montrent une corrélation positive entre le temps d’écran à l’âge de 6 mois et des retards cognitif et de langage à l’âge de 14 mois. Cette corrélation est similaire qu’il s’agisse de contenus divertissants ou éducatifs. Elle est aggravée lorsqu’il s’agit de contenus inadaptés à l’âge.