USA – Octobre 2006
Par Michael Waldman, Sean Nicholson, Nodir Adilov
Problématique
On estime qu’un enfant sur 166 est atteint d’autisme, pourtant les causes ne sont pas bien comprises. L’une des théories actuelles concernant la maladie est que chez un ensemble d’enfants vulnérables génétiquement, la maladie se manifeste lorsque l’enfant est exposé à un déclencheur environnemental (actuellement inconnu). Dans cet article, nous étudions empiriquement l’hypothèse selon laquelle l’exposition à la télévision pendant la petite enfance sert de déclencheur.
Méthodologie
Les données du « Bureau of Labor Statistics’ American Time Use Survey », permettent d’établir une corrélation positive entre temps d’écran et précipitations météorologiques. Par hypothèse, si la télévision est un déclencheur de l’autisme, alors l’autisme devrait être plus répandu dans les régions où il y a de fortes précipitations.
L’étude s’intéresse ensuite aux données sur l’autisme dans trois États américains (la Californie, l’Oregon et Washington) caractérisés par une forte variabilité des précipitations.
Résultats et conclusions
À l’aide d’une variété de tests, cette étude montre que dans les trois états, les taux d’autisme sont positivement corrélés aux niveaux de précipitations.
Dans une autre série de tests, elle utilise les données de la Californie et de la Pennsylvanie sur les enfants nés entre 1972 et 1989 pour montrer, toujours avec l’hypothèse de la télévision comme déclencheur, que les taux d’autisme sont également corrélés positivement avec le pourcentage des ménages abonnés à la télévision par câble.
Ces constatations sont compatibles avec le fait que la surexposition à la télévision pendant la petite enfance soit un facteur déclencheur de l’autisme.