Exposition précoce à la télévision et bien-être global à 10 ans

Screenpeace, des solutions durables pour lutter contre la surexposition aux écrans et l'addiction, à Paris - Exposition précoce à la télévision à 10 ans

Canada – Mai 2010 – Lien vers l’étude Par Linda S. Pagani, PhD; Caroline Fitzpatrick, MA; Tracie A. Barnett, PhD et al Eric Dubow Problématique Déterminer l’influence de l’exposition à la télévision pendant la petite enfance sur les résultats scolaires et les caractéristiques psychosociales et de mode de vie de l’enfant à 10 ans. Méthodologie Cette étude longitudinale réalisée par l’Institut de la Statistique du Québec porte sur une cohorte de 1314 enfants. A travers des questionnaires auprès des parents, cette étude corrèle le temps hebdomadaire passé devant la télévision à 29 et 53 mois et les résultats scolaires et de santé physique et psychosociale à 10 ans. Résultats Chaque heure de télévision supplémentaire à l’âge de 29 mois entraîne à l’âge de 10 ans : • 7% de baisse de la productivité en classe : baisse de l’attention, de la concentration, de l’autorégulation… • 6% de dégradation des performances en mathématiques • 10% de risques en plus d’être victimisé par ses camarades de classe • 13% de temps en moins consacré aux activités sportives le weekend • 9% de moins d’activités nécessitant un effort physique • 9% et 10% de hausse de la consommation, respectivement, de boissons sucrées

Impacts sociaux et comportementaux de la télévision chez les petits

Screenpeace, des solutions durables pour lutter contre la surexposition aux écrans et l'addiction, à Paris - Impacts sociaux de la télé chez les petits

Japon – Mars 2010 – Lien vers l’étude Par Shunyue Cheng, Tadahiko Maeda, Sakakihara Yoichi, Zentaro Yamagata, Kiyotaka Tomiwa Problématique Examiner le lien entre une exposition précoce à la télévision (18 et 30 mois) et les conséquences émotionnelles et comportementales à l’âge de 30 mois. Méthodologie Cette étude longitudinale se base sur des données rassemblées auprès de 479 enfants japonais. Le temps de télévision de chaque enfant à 18 et 30 mois est vérifié dans des rapports réalisés par la mère. Les variables ensuite mesurées se basent sur un questionnaire évaluant les compétences et les difficultés : « Strengths and Difficulties Questionnaire (SDQ) », dont les résultats sont analysés par la méthode de covariance afin de mesurer l’impact de l’exposition à la télévision sur les développements sociaux et comportementaux. Résultats et conclusions Il existe une corrélation positive entre l’exposition quotidienne à la télévision d’un enfant de 18 mois et le développement de l’hyperactivité et de troubles de l’attention ; et une corrélation positive entre l’exposition quotidienne à la télévision et un comportement prosocial peu développé à 30 mois.

La télévision déclenche-t-elle l’autisme ?

Screenpeace, des solutions durables pour lutter contre la surexposition aux écrans et l'addiction, à Paris - télévision et lautisme

USA – Octobre 2006 Par Michael Waldman, Sean Nicholson, Nodir Adilov Problématique On estime qu’un enfant sur 166 est atteint d’autisme, pourtant les causes ne sont pas bien comprises. L’une des théories actuelles concernant la maladie est que chez un ensemble d’enfants vulnérables génétiquement, la maladie se manifeste lorsque l’enfant est exposé à un déclencheur environnemental (actuellement inconnu). Dans cet article, nous étudions empiriquement l’hypothèse selon laquelle l’exposition à la télévision pendant la petite enfance sert de déclencheur. Méthodologie Les données du « Bureau of Labor Statistics’ American Time Use Survey », permettent d’établir une corrélation positive entre temps d’écran et précipitations météorologiques. Par hypothèse, si la télévision est un déclencheur de l’autisme, alors l’autisme devrait être plus répandu dans les régions où il y a de fortes précipitations. L’étude s’intéresse ensuite aux données sur l’autisme dans trois États américains (la Californie, l’Oregon et Washington) caractérisés par une forte variabilité des précipitations. Résultats et conclusions À l’aide d’une variété de tests, cette étude montre que dans les trois états, les taux d’autisme sont positivement corrélés aux niveaux de précipitations. Dans une autre série de tests, elle utilise les données de la Californie et de la Pennsylvanie sur les enfants nés entre 1972 et 1989 pour montrer, toujours avec l’hypothèse de la télévision comme déclencheur, que les taux d’autisme sont également corrélés positivement avec le pourcentage des ménages abonnés à la télévision par câble. Ces constatations sont compatibles avec le fait que la surexposition à la télévision pendant la petite enfance soit un facteur déclencheur de l’autisme.

L’OMS reconnaît l’addiction aux jeux vidéos comme trouble mental

Screenpeace, des solutions durables pour lutter contre la surexposition aux écrans et l'addiction, à Paris - addiction aux jeux vidéos trouble mental

Mai 2019 Par l’Organisation Mondiale de la Santé Pourquoi le trouble du jeu vidéo a-t-il été inclus dans la CIM-11? La décision relative à l’inclusion du trouble du jeu vidéo dans la CIM-11 a été sous-tendue par les analyses des données factuelles disponibles et procède d’un consensus d’experts dans des disciplines différentes, issus de régions géographiques diverses, qui ont participé aux consultations techniques tenues par l’OMS dans le cadre de l’élaboration de la CIM-11. Déclaration de l’OMS : Le trouble du jeu se caractérise par un ensemble de comportements de jeu persistants ou récurrents («jeux numériques» ou «jeux vidéo»), qui peuvent être en ligne (c’est-à-dire sur Internet) ou hors ligne, se manifestant par : • altération du contrôle du jeu (apparition, fréquence, intensité, durée, terminaison, contexte, etc.) ; • priorité croissante accordée au jeu dans la mesure où le jeu prime sur les autres intérêts de la vie et les activités quotidiennes ; et • poursuite ou escalade du jeu malgré la survenue de conséquences négatives. Le type de comportement est suffisamment grave pour entraîner une altération significative du fonctionnement personnel, familial, social, éducatif, professionnel ou autre. Le comportement de jeu peut être continu ou épisodique et récurrent. Le comportement de jeu et d’autres caractéristiques sont généralement manifestes sur une période d’au moins 12 mois afin de permettre l’attribution d’un diagnostic, bien que la durée requise puisse être raccourcie si toutes les exigences en matière de diagnostic sont remplies et si les symptômes sont graves.

Un modèle de causalité de l’autisme : l’exposition aux écrans

Screenpeace, des solutions durables pour lutter contre la surexposition aux écrans et l'addiction, à Paris - exposition aux écrans et autisme

USA – Juin 2015 Par Karen Frankel Heffler, Leonard M. Oestreicher Problématique Le trouble du spectre autistique (TSA) apparaît très tôt et se caractérise par un manque d’interactions sociales et de communication, ainsi que des comportements répétitifs et des intérêts restreints. Des études récentes montrent que les causes de l’autisme résultent d’une combinaison entre des facteurs génétiques et environnementaux (50%-50%). Méthodologie Pour qu’un facteur environnemental puisse être considéré comme un facteur de TSA, il doit : – Montrer une augmentation de l’exposition chez les nourrissons impliquant une augmentation de la prévalence des TSA au fil du temps – Être corrélé positivement avec un développement atypique du cerveau – Interférer avec l’apprentissage social – Être réversible grâce à une intervention rapide – Avoir un lien avec l’autisme et les retards de langage – Ne pas être pris en compte dans les études à grande échelle portant sur des frères et soeurs atteints de TSA ainsi que dans des études environnementales Cette étude montre que l’exposition aux écrans pendant l’enfance remplit l’ensemble de ces critères. Résultats Cette étude propose un modèle de causalité du TSA chez les enfants vulnérables pour lesquels une exposition aux écrans en dehors d’un cadre social engendre une hyper-connectivité sensorielle du cerveau. Cette réponse neuronale accrue à l’exposition sensorielle modifie le comportement du nourrisson et a un impact sur son développement social et cognitif à cause d’un neuro-développement inhabituel. De nombreux aspects du TSA sont expliqués par ce modèle, dont l’hyper-connectivité, les capacités particulières, l’interférence avec le développement du cerveau social typique, etc… Les auteurs suggèrent qu’une surexposition aux écrans pendant la petite enfance aurait pu contribuer à la recrudescence de l’autisme au cours des 25 dernières années.