La surexposition aux écrans regroupe plusieurs facteurs

Lorsqu’un enfant est exposé aux écrans trop jeune, sur de trop longues durées, à des contenus inadaptés à son âge, et qu’il présente des troubles, on peut parler de surexposition aux écrans.

Pour les jeunes enfants, le syndrome ÉPÉE (Exposition Précoce et Excessive aux Écrans) désigne la combinaison des deux premiers facteurs. Un même enfant peut dans certains cas combiner deux ou trois des facteurs de la surexposition aux écrans.

Un âge de première exposition trop précoce

Avant 6 ans, les écrans n’ont pas d’intérêt éducatif et les études montrent un effet délétère au-delà de 15 minutes par jour.

L’enfant a besoin de découvrir le monde avec ses 5 sens pour se développer sainement. Chaque expérience sensorielle va générer des connexions entre les neurones appelées synapses. Le cerveau humain est programmé pour conserver les connexions les plus fréquemment utilisées, bonnes ou mauvaises. Un premier tri synaptique intervient vers 18 mois, d’autres suivront pendant sa croissance. Une utilisation massive des écrans avant cet âge se fait donc au détriment de l’exploration sensorielle du monde réel.

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Une durée d’exposition aux écrans excessive

En 2019, Michel Desmurget publiait le temps moyen quotidien passé sur les écrans en fonction de différentes tranches d’âges :

  • Enfant (0-7 ans) : 3h00 par jour
  • Pré-adolescent (8-12 ans) : 4h45 par jour
  • Adolescent (13-18 ans) : 6h45 par jour

Depuis, le temps passé n’a cessé d’augmenter, notamment à cause des confinements liés à la pandémie. D’après l’étude Open Ipsos réalisée en 2022, le temps quotidien passé sur les écrans par les enfants (7-17 ans) a augmenté de 53%.

Un contenu inadapté à son usager

De nombreuses recommandations d’âge minimum existent déjà sur différents outils ou contenus.

La France a adopté une loi instaurant une « majorité numérique » à 15 ans. Les programmes à la télévision et sur les plateformes, ainsi que les jeux vidéos, affichent des signalétiques d’âge (3, 7, 10, 12, 16, 18) pour prévenir des contenus choquants.

Respecter ces recommandations permet d’éviter que l’enfant ou l’adolescent ne tombe sur un contenu inapproprié à son âge. Il faut toutefois se montrer vigilant sur internet où ces recommandations sont presque inexistantes et facilement contournables lorsqu’elles existent.

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